HEC Paris > Parcours candidat(e)s > Alexis Ferran - MS Droit et Management international (DMI)
Prénom : Alexis Nom : Ferran
Série de baccalauréat + moyenne obtenue : Scientifique spécialité mathématiques (13,65/20)
Études supérieures + moyenne générale du (ou des) diplôme(s) :
- Licence de Droit - Université Paris I Panthéon Sorbonne (L1 : 12/20 - mention AB ; L2 : 12/20 - mention AB ; L3 : 14/20 - mention B)
- M1 Droit des affaires - Université Paris I Panthéon Sorbonne (13/20 - mention AB)
- Master 2 Administration et liquidation des entreprises en difficulté (ALED) - Université Paris I Panthéon Sorbonne
- DU Droit des entreprises en difficulté - Université Paris I Panthéon Sorbonne (18,3/20 – mention TB – rang 10/530)
- DU Droit Management Économie Finance - Université Paris I Panthéon Sorbonne (14,8/20 – mention B)
- ICCF@HEC Paris : 68/100
Score TAGE MAGE ? TOEIC ? TAGE MAGE : 297/600 et TOEIC : 925/990
ADMISSIBLE dans quelles écoles ? emlyon PGE, ESCP PGE, HEC MS Droit et Management international (DMI), Sciences Po Paris Master finance et stratégie (FS)
ADMIS dans quelles écoles ? ESCP PGE, HEC MS Droit et Management international (DMI), Sciences Po Paris Master finance et stratégie (FS). Je n’ai pas passé l’oral de l’emlyon.
Choix définitif ? HEC MS Droit et Management international (DMI) et Sciences Po Paris Master finance et stratégie (FS) (report d’un an)
1) Bonjour, peux-tu nous décrire ton parcours ?
Au lycée, j’étais un élève moyen qui avait juste envie de quitter le lycée pour faire ce qui lui plaisait dans les études supérieures. J’ai choisi de devenir avocat. En entrant à l’Université, le fait d’être épanoui dans ma discipline a fait que j’ai pu continuellement gagner en niveau et aimer de plus en plus ce que j’étudiais.
Je suis un pur juriste de La Sorbonne. J’ai axé toute ma formation juridique pour devenir avocat spécialisé en droit des affaires. Je me suis spécialisé dans une sous branche du droit des affaires : la faillite d’entreprise. Mon projet a toujours été de faire mes études de droit avant d’intégrer une école de commerce, car il manque un enseignement pratique du monde de l’entreprise dans les facultés de droit (la faculté encadre la méthode de travail pour penser comme un juriste quand l’école vient m’ouvrir le champ de compréhension du monde de l’entreprise et de la pensée). De plus, j’ai toujours voulu avoir un diplôme complémentaire aux études de droit pour avoir une légitimité professionnelle auprès de mes clients entrepreneurs (comprendre leurs dossiers et leurs réflexes, traiter les plus gros dossiers, etc.) et pour éventuellement faciliter ma reconversion professionnelle le jour où je ne souhaiterais plus faire de droit.
Pour ce faire, j’ai choisi de cumuler un MS à HEC et Sciences Po, plutôt que d’aller au PGE de l’ESCP, pour les raisons suivantes.
En sortant de M2 ALED, j’avais un haut niveau de spécialité juridique en faillite d’entreprises. Toutefois, il me manquait des connaissances générales en droit des affaires et un approfondissement en sciences de l’entreprise. En droit, un bon spécialiste se droit d’être un bon généraliste. Il n’est pas rare de voir des étudiants faire deux M2, un spécialisé et un généraliste.
Le MS DMI de HEC Paris me permettait d’avoir une formation généraliste en droit des affaires et de m’enseigner les bases indispensables de la vie en entreprise.
Toutefois, cela restait encore trop juridique compte tenu de mes objectifs. C’est pourquoi j’ai décidé de cumuler avec Sciences Po au sein du Master finance et stratégie pour avoir cette véritable ouverture.
Si j’avais choisi le PGE de l’ESCP, j’aurais dû compléter par un autre Master 2 en droit en parallèle. Je ne vais pas rentrer dans les détails, mais depuis la réforme licence-master-doctorat, entrer directement en M2 de droit sans passer par la case M1 est encore plus difficile qu’avant.
2) Quelles étaient tes expériences marquantes au moment de passer les concours ?
Expériences professionnelles (CDI, CDD, stages, intérim, etc.) :
- Alternance en cabinet d’avocats dans ma spécialité en parallèle de mon M2 (9 mois)
- 2 stages en cabinets d’avocat (2 fois 1 mois)
- 1 stage au tribunal judiciaire de Paris
- 1 stage en entreprise de technologie juridique (« legal tech ») dans ma spécialité
Expériences associatives :
- Superviseur juridique à la clinique juridique de La Sorbonne pendant un an dans le département de droit des affaires
- Membre des shifters, association de décarbonation de l’économie
Expériences sportives :
- 18 ans de golf
- 6 ans de musculation
3) Quels étaient les points FORTS / FAIBLES de ta candidature aux concours ?
Points FORTS :
- Très bon dossier académique (M2, une bonne université, beaucoup de mentions, plusieurs cursus en même temps).
- Plusieurs stages, dont une alternance
- Des expériences associatives et de l’investissement sportif
- Parcours idéal pour les écoles compte tenu de la complémentarité de mes formations.
Points FAIBLES :
- Aucune expérience à l’international
- Un score de TAGE MAGE qui statistiquement parlant ne m’aurait pas permis d’intégrer le top 3 (297/600). (NB : le MS de HEC et Sciences Po ne demandaient pas le TAGE MAGE).
4) Qu’as-tu fait pour contrecarrer tes points faibles ?
Je n’ai pas pu contrecarrer ces éléments, surtout que j’ai passé le TAGE MAGE en septembre puis en février, donc pas rattrapable.
5) Quelles sont les principales difficultés des épreuves ÉCRITES aux concours selon toi ?
Réussir à avoir un bon score de TAGE MAGE.
J’ai eu beaucoup de mal à ne serait-ce qu’à atteindre les 350/600 en tests blancs. J’avais un niveau moyen en mathématiques, ce qui m’a fortement pénalisé pour l’épreuve de « Calcul ». De plus, ma formation de juriste faisait que je comprenais parfois différemment les termes de l’énoncé par rapport à un non-juriste, voyant des choses que les rédacteurs des sujets ne voyaient pas et remettant en question régulièrement mon interprétation des questions et des réponses correctes.
6) Comment t’es-tu préparé aux ÉCRITS (supports, organisation, etc.) ?
Je me suis préparé avec le Grand Manuel du TAGE MAGE + 200% TOEIC.
J’ai d’abord passé un mois avec mon manuel de TAGE MAGE en août avant de le passer en septembre. Ayant eu un score très faible pour le top 3 (270/600), j’ai décidé de m’inscrire à un institut de préparation en présentiel.
La principale difficulté fut la fatigue qui s’accumulait. Entre mon alternance, mon Master, mon mémoire, et la prépa, je montais facilement à 50 heures (voire 60 heures) de travail minimum par semaine, ce à quoi il fallait ajouter les entraînements aux TAGE MAGE à la maison.
J’ai passé mes deux TAGE MAGE en état de grande fatigue, et c’est ce qui m’a le plus desservi.
De plus, même si le Grand Manuel du TAGE MAGE et les cours étaient excellents, je sentais que j’atteignais mes limites dans ma progression. J’ai énormément progressé en logique, mais je stagnais en mathématiques et interprétation d’énoncés.
À cela, il a fallu superposer la préparation du TOEIC qui n’était certes pas difficile, mais chronophage et donc fatigante à force.
7) Quelles sont les principales difficultés des épreuves ORALES aux concours selon toi ?
J’ai toujours été à l’aise en entretien, donc je n’avais pas grand-chose à améliorer.
De façon générale, j’avais un défaut : ma difficulté à rebondir en tendant des perches au jury pour qu’il ait de la matière à poser les questions qui me permettent de me démarquer. C’est un point essentiel à maîtriser, car on montre que l’on sait diriger un entretien.
Pour Sciences Po, la grande difficulté était d’être à jour sur de nombreux thèmes politiques, économiques et financiers pour le jour de l’oral. Ça a nécessité trois semaines intensives de lecture pour être certain d’être au point sur tout un ensemble de domaines.
Pour HEC, l’oral du MS DMI est décomposé en deux parties, la première étant unique à celui-ci : il faut préparer un oral 10 minutes sans support sur un thème juridique de notre choix en lien avec les matières du Master. Il faut montrer un haut niveau de technique juridique, de confiance en soi tout en étant dans l’humilité, avec un bon timing, de la diction, des qualités de présentation, du recul, etc. bref le travail d’un professeur de droit. Le reste est un oral classique de motivation.
8) Comment t’es-tu préparé aux ORAUX (supports, organisation, etc.) ?
Pour la préparation classique aux oraux, j’ai fait la préparation aux oraux de ma prépa.
9) Quelle est l’école qui t’a le plus marqué le jour de tes oraux ? (campus, ambiance, accueil, etc.). Pourquoi ?
Pour Sciences Po et HEC, les entretiens étaient à distance.
Pour l’ESCP, je passais l’oral quelques jours après avoir appris que j’étais admis à HEC et admissible à Sciences Po. Il fallait peser le pour et le contre entre les écoles. Compte tenu de mes objectifs de carrière et du réseau d’almuni, HEC et Sciences Po se prêtaient mieux à mon projet.
Je souhaitais toutefois aller à l’oral de l’ESCP pour voir le campus, un des seuls éléments qui aurait pu me convaincre d’aller à l’ESCP. J’ai été déçu par le campus de République de l’ESCP que j’ai trouvé similaire à un vieux lycée parisien et petit. J’étais donc certain de ne pas y aller.
10) Quel était ton projet professionnel aux oraux ?
Avocat collaborateur spécialisé en droit des entreprises en difficulté.
11) Si tu devais changer quelque chose dans ta préparation aux concours, que changerais-tu ?
J’aurais pris plus de temps pour me reposer afin d’être en forme aux concours. Une bonne organisation et une bonne motivation ne valent rien si on est épuisé le jour J.
C’est essentiel pour performer, et cela ne nécessite pas de dormir 12 heures la veille, mais d’avoir une vraie bonne condition physique sur plusieurs jours/semaines.
12) Si tu devais donner 3 conseils à nos membres des communautés pour se préparer aux concours, lesquels donnerais-tu ?
Conseil n°1 : Soyez stratégiques et réalistes. Il faut connaître ses points faibles et ses points forts pour avoir conscience des obstacles et compenser par nos autres atouts. Si on constate un élément qui est un vrai frein (faible TAGE MAGE par exemple), il faut savoir rebondir et revoir sa stratégie à la baisse si besoin.
Conseil n°2 : Reposez-vous pour être performants le jour des concours.
Conseil n°3 : Appliquez le conseil 1, mais ayez aussi l’audace de croire en vous et ce que vous êtes capables de faire. Vous passez un concours, pas un examen. Vous êtes face à des gens qui vont avoir les mêmes doutes que vous. Si vous avez le courage (et les moyens financiers, humains) de vous donner à fond dans vos concours et de viser l’excellence, faites-le.
13) As-tu travaillé les concours en solo ou accompagné ?
Quasiment uniquement en solo. Mes seuls moments en groupe étaient lors des cours et des oraux blancs à l’institut de préparation.