EDHEC > Programme Grande École (PGE) > Interview de Ludovic Cailluet, directeur du Programme GETT
En quelques mots, pourriez-vous vous présenter et nous décrire le programme Global Economic Technology and Transformation (GETT) ?
Je suis directeur du programme GET, qui est une filière du programme Grande Ecole de l’EDHEC Business School, au même titre que les deux autres filières, Business Management et Financial Economics.
Ce programme, débuté en 2017, est basé à Paris et est destiné à des élèves intéressés par la technologie et les transformations de l’économie et de la société, avec une focale un peu plus accentuée sur le marketing et le financement de l’innovation.
Le GETT a pour vocation d’offrir à ces étudiants une expérience internationale dans trois institutions différentes : EDHEC, Sungkyunkwan University et enfin Berkeley.
Qui peut candidater au GETT et quels sont les critères de sélection ?
Sont éligibles à l’entrée au GETT tous les élèves éligibles au Master in Management Grande Ecole de l’EDHEC Business School. Cela regroupe les élèves de première année de l’EDHEC Grande École, aussi appelés Pré-Masters, les élèves Admis Sur Titres venant de formations différentes (scientifiques, ingénieurs et juristes) ayant une L3, et enfin des internationaux.
Le premier critère de sélection est d’abord et avant tout l’excellence académique du fait de l’exigence et des partenaires académiques : le programme n’accepte chaque année qu’une cinquantaine d’élèves. Ensuite, le niveau d’anglais et la motivation : nous souhaitons chaque année donner la chance à ceux qui vont en faire le meilleur usage et pour qui cela reflète une meilleure cohérence avec leur projet d’étude.
Quels sont les cours proposés ?
Stratégie et Management d’Innovation, Financial Accounting, Digital Marketing, International Financial Decision Making, Equity Market and Valuation, Brand Management, Data Analytics with R (Statistiques avancées), Histoire de la technologie et de l’innovation, Corporate finance, Managing human Capital, It’s not easy being green (technology, innovation), AI & Machine learning for Business et enfin langue et culture coréenne.
Quels sont les débouchés après le GETT ?
Il existe en général, trois grandes voies d’orientation : La finance (venture capital, finance durable/verte, finance d’entreprise, fusac (Mergers and Acquisitions), ensuite les Grandes entreprises de la Technologie (GAFA, Amazon, Paypal, Google) et enfin vers les start-ups.
Ce sont les trois grandes voies, mais nous avons également une forte minorité d'étudiants intéressés dans le Marketing ou encore en Conseil.
A ce niveau-là, nous avons la chance d’être épaulés par le Career Center de l’EDHEC qui a encore été récompensé récemment en 1ère place en France dans le classement The Economist.
Pourquoi collaborer avec SKK en Corée et Berkeley en Californie ?
Nous avions commencé par Berkeley car nous cherchions un partenaire qui soit légitime dans le domaine de l’innovation et de la technologie. Le choix de partenariat s’est fait assez naturellement, du fait du très haut niveau académique de l’université, de sa diversité, de sa pluridisciplinarité.
Ensuite, nous cherchions un partenaire en Asie, et la Corée en particulier est apparu comme un acteur important de la R&D et des nouvelles technologies. SKK est le premier MBA en Corée et est très lié historiquement avec Samsung.
Nous avons eu la chance de trouver des partenaires qui étaient en accord avec nous en termes de vision, de valeurs, de stratégie de ce que doit être un programme international comme celui-ci.
Quelles évolutions futures pour le GETT ?
Pour le GETT, nous resterons surement dans cette « triple alliance ». Le programme évolue chaque année en fonction de la demande des étudiants, de la demande des employeurs et des propositions des partenaires. A titre d’exemple, Haas l’année dernière nous a proposé un cours autour du lien entre changement climatique et business, donc on l’a intégré avec plaisir dans le cours. Mais cela faisait suite à de nombreuses discussions que nous avions eu l’année d’avant sur le fait d’implanter plus de notion de développement durable dans le programme.
Chaque année, nous cherchons donc à moduler le programme suivant ce que l’on pense être pertinent pour les années à suivre.
Est-ce qu’avec le GETT, l’EDHEC a comme objectif de s’implanter plus durablement aux USA ? Peut-être avec un campus ?
Alors tout d’abord, ne pas construire de campus à l’étranger est la stratégie de l’EDHEC Business School depuis une vingtaine d’années. Nous avons certes, un campus à Londres et un campus à Singapour, mais ce sont plutôt des campus de recherche. L’EDHEC a décidé que l’expansion internationale que l’école devait avoir devait se baser sur des partenaires qui nous amènent des choses que l’on a pas. Par exemple, si vous voulez faire un Management du Sport, nous n’avons pas de programme dédié à l’Edhec, mais par contre, on a un partenariat à l’étranger très bon dans ce domaine. Nous cherchons donc une internationalisation par alliance, ce qui permet aussi à nos étudiants de se mélanger aux étudiants locaux.
Aux Etats-Unis, on a de gros partenaires sur la Côte Ouest des Etats Unis, dont le Global BBA Los Angeles à UCLA et Berkeley pour le GETT en Californie.