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EDHEC > Programme Grande École (PGE) > L’enseignement de l’anglais

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Les écoles de commerce ont compris, aujourd’hui, combien il était important de s’intégrer dans les grands réseaux universitaires et professionnels internationaux pour assurer le prestige de leur établissement. Il était par conséquent logique que les sup de co françaises parmi les mieux cotées se convertissent au tout anglais – ou presque. Focus sur l’EDHEC.

        

Une stratégie d’internationalisation

 

L’histoire est désormais connue. Lorsqu’il prend la tête de l’institution en 1988, Olivier Oger met en place un plan de développement de l’École des Hautes Études Commerciales du Nord. L’objectif est de conforter la place de l’EDHEC tout en la dotant à la fois d’un positionnement mondial et d’une spécialisation distinctive. Pour ce faire, il faut attirer des étudiants étrangers qui, au début des années 1990, ne demandent qu’à effectuer des échanges académiques et voyager.

 

Oger préside à l’augmentation des frais de scolarité de l’école. Le statut de l’EDHEC, celui d’une association, lui permet de réinvestir l’intégralité des nouvelles entrées d’argent dans la montée en puissance du recrutement des enseignants. Parler couramment l’anglais devient vite un prérequis, ce qui autorise la création de programmes entièrement dans la langue de Shakespeare. Des professeurs hispanophones et germanophones sont aussi recrutés.

 

Le succès est vite au rendez-vous : en plus de passer du Top 10 au Top 5, l’école lilloise ouvre un campus à Nice au début des années 2000, où sont donnés les cours de finance – en écrasante majorité en anglais, langue du commerce international, du trading, et de la planète financière. Le campus de Paris, où sont dispensés les cours d’alternance et de formation continue, bénéficie lui aussi d’une part croissante de ses cours en anglais.

 

Nécessité académique et outil d’attractivité

 

Aujourd’hui, l’enseignement en anglais est une nécessité académique. Les disciplines qui sont enseignées en école de commerce sont souvent issues de travaux de recherche américains ; il n’est pas étonnant, d’ailleurs, que les étudiants travaillent parfois sur des modules de la Harvard Business School. Non pas qu’enseigner en français le management stratégique soit impossible – mais, lorsque les études de cas se font selon des standards internationaux fixés par les écoles de la Ivy League, il est plus facile de ne conserver qu’une langue.

 

Le niveau d’anglais des cours à l’EDHEC inquiète souvent certains candidats ; l’école a la réputation d’être internationalisée, et il est vrai que la totalité des cours de master – à l’exception de certains électifs – est dispensée en langue étrangère. On souligne trop peu, cependant, qu’il s’agit là de business English, et non d’anglais littéraire. N’en déplaise aux anciens préparationnaires de B/L et, moins nombreux, d’A/L, l’anglais d’école de commerce est exigeant sans être amphigourique.

 

Quelques enseignements, en revanche, restent en français. On pense, par exemple, à ceux liés au double-master entre Sciences Po Lille et l’EDHEC : enseigner le droit administratif français en anglais n’aurait aucun sens. Naturellement, les double-masters avec LSE et le MIT sont en anglais, car les étudiants ne sont pas nécessairement francophones.

         

Un point fort et une plus-value

 

Assurer la quasi-intégralité des cursus en anglais, c’est, pour les grandes écoles de commerce, la clef d’une attractivité sans cesse renouvelée. L’utilisation de la langue de Shakespeare permet d’accueillir des étudiants venus de tous les continents et d’enrichir la vie estudiantine. En s’affirmant comme résolument tournée vers l’international, l’EDHEC se place en pôle position de la compétition académique. 

 

Timothée GARCENOT

Étudiant du double diplôme Sciences Po Lille - EDHEC, il suit également des études de philosophie.

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